Jean PETEL

Jean PETEL naît le 1er Janvier 1678, à Rouen (Paroisse St Vincent).
Il arrive à Saint-Malo, en tout début du XVIIIème. Il est capitaine corsaire en 1705, à bord de la frégate « LA BIEN-AIMEE », armée par Guillaume CRETON du PIGNON VERT.
Il est estropié au bras gauche par un coup de fusil reçu dans le coude, lors d’un combat contre un vaisseau anglais.

En 1706, alors qu’il commande le « SAINT PIERRE ET SAINT PAUL », armé par POITEVIN de VAUCELLE, il est à nouveau blessé à la jambe droite et à la base de l’omoplate, la balle ressortant « au dessus du tétin droit ». Au total, il réalise 20 courses, faisant au moins deux prises anglaises : l’ « AMITIE » et l’ «AIGLE ».

Il se rend au Pérou, à bord du « SAINT JEAN-BAPTISTE » en 1711. A trois reprises, il va à Terre-Neuve, la dernière fois sur le «JEAN-MARIE » qu’il commande en 1717. Il réalise une fortune très importante et se lance dans l’armement en s’associant à Jacques Meslé de GrandClos . Il acquiert une charge d’écuyer et s’établit au Manoir du Vaugarny, vers 1725.

Il se marie trois fois. En 1730, il a un fils Jean-Michel, issu de son dernier mariage avec Jeanne-Bertranne Le Marchand (descendante de la famille Jallobert). Celui-ci est également armateur. Il se distingue en 1758 à l’occasion de la bataille de Saint-Cast contre les Anglais.

Il décède le 9 Septembre 1746 à Saint-Malo (Paroisse de Saint-Servan).

Il a un petit fils Louis-Auguste-Jean PETEL qui naît à Saint-Servan en 1777. Celui-ci devient orphelin à l’âge de neuf ans. Vers 1790, il s’embarque comme mousse pour l’Océan Indien.
En 1793, il guerroie devant Pondichéry, contre les anglais. En 1807, il épouse, à Batavia, une riche hollandaise qui lui donne douze enfants : leur descendance, très nombreuse, se constitue en Association « VAN POLANEN-PETEL ».

Texte de Alain et Annick Mahé de la Villeglé