Claude-Dominique AVICE

Claude-Dominique AVICE voit le jour à Cancale en 1711.
Il débute sa carrière maritime à Saint Malo sur les Terre-neuvas. Il navigue de 1727 à 1771 tantôt à Terre-Neuve, tantôt en course comme corsaire.

En 1758, le courageux Capitaine Avice et ses collègues entreprennent de défendre les forts de la rade de Saint-Malo, malgré, dès Avril 1757, la fuite des habitants vers Rennes.
Ils commandent la frégate garde-côte « LA RENONCULE » et cinq corsaires : « LA COMTESSE de BENTHEIM », « LA MIMI », « LE MORAS », « LA COMTESSE de la RIVIERE », « LA DUCHESSE de FITZ-JAMES ».
« C’est ainsi que Claude-Dominique AVICE mit à canonner avant le débarquement de Juin 1758 avec son lieutenant et fit rentrer à Saint-Malo l’artillerie et les munitions qui se trouvaient rassemblées à Saint-Servan et observa ensuite la position de l’ennemi pendant la nuit, fit faire enclouer les canons que l’on ne pouvait sauver. ».

De Décembre 1756 à Juin 1758, il commande trois fois en course le « COMTESSE de BENTHEIM », corvette de 24 canons et de 120 hommes d’équipage.
Le 10 juin 1758, le capitaine AVICE s’empare du « LE TARTARE », corvette anglaise de 24 canons et de 250 hommes d’équipage.

En septembre 1760, il prend le commandement de l’ « AMARANTE », dont l’armateur est Monsieur de CHATEAUBRIANT.
A son bord, on trouve 10 lieutenants, 132 hommes d’équipage, 1 aumônier et 2 chirurgiens.
« Le 28 décembre 1760, naviguant sous couleurs anglaises, à 8 lieux de Sorlingues, l’ « AMARANTE » aperçut 2 bâtiments anglais qui se joignaient, dont un gros vaisseau qui paraissait avoir 40 Canons.
AVICE s’approche prudemment et continua à chasser ce bâtiment pour présumer de sa force.
Voyant le gros vaisseau toujours fuir, AVICE ne douta plus que ce fut un navire marchand camouflé en vaisseau de guerre et ne s’occupa pas du brigantin qui semblait canarder le vaisseau.
A bord du gros vaisseau marchand, il n’y avait que 15 hommes qui se défendirent comme de beaux diables.
Le combat dura 2 heures. L’ « AMARANTE » tira 160 coups de canon et 2000 coups de fusil. 6 hommes furent blessés ».
La prise du « PRINCE FREDERIC » de Londres indiquait qu’il était chargé de produits de Virginie : 449 boucauts de tabac, 96 barriques de sucre de la Martinique, des barriques de madère et des gueuses en fonte.

Mais le brigantin « LA SOCIETE » rentrant à Saint-Malo aperçu l’ « AMARANTE » qui rentrait également avec sa prise anglaise.
Le capitaine Morin et son équipage protestèrent en prétendant qu’ils s’étaient battus les premiers contre l’anglais.
La contestation fut portée devant le Conseil des Prises. Le jugement établissait un partage proportionnel et Mr de CHATEAUBRIANT, le capitaine AVICE et son équipage eurent, malgré tout, une belle part en raison de la richesse de la prise du « PRINCE FREDERIC ».

Bertrand AVICE, fils de Claude AVICE et de Perrine Marie GILBERT naît le 15 août 1755 à Cancale.
Plusieurs campagnes à destination de Terre-Neuve. Il embarque le 16 avril 1776 comme second-lieutenant sur le « HARDY » dont son père Claude est le capitaine.
Le 5 mai 1783, il est capitaine du navire « LA SOCIETE » et le 14 juin 1794, il est second-capitaine sur le « PACIFIQUE » à destination de l’Amérique septentrionale.
Il prend le commandement de ce bâtiment à Norfolk, le 16 mars 1785.

Texte de Jacques Avice de Bellevue

 

Avice Claude Dominique